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La souveraineté nationale, une ligne rouge

Les grands événements amènent les grandes décisions. Pour échapper aux interprétations et aux allégations, il y a de ces positions qui marquent de leur empreinte l’histoire d’une nation, qui laissent des souvenirs et qui incarnent à la fois le présent et l’avenir.

«La Tunisie ne peut accepter de jouer le rôle d’un élève qui attend de recevoir des leçons puis des notes ou des remarques sur son bulletin. La souveraineté de l’Etat tunisien et les choix de son peuple n’ont jamais été le sujet des discussions et ne feront jamais l’objet de négociations avec aucune partie quelle qu’elle soit ». C’est dans ce sens que la présidence de la République a annoncé la position du Président de la République quant au respect de la souveraineté de la Tunisie en réponse notamment aux déclarations du Haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, qui a révélé, suite à son entretien avec le Chef de l’Etat, que «ce sera finalement sur les actions et les mesures concrètes qui seront prises dans les prochaines semaines que nous déterminerons comment nous pouvons mieux soutenir et accompagner la démocratie, la stabilité et la prospérité de la Tunisie».

Saïed affirme que les mesures exceptionnelles du 25 juillet seront suivies par d’autres décisions destinées à consolider le processus démocratique dans le pays. Il rassure qu’il n’y a aucune menace pour les libertés, ni de repli au niveau des acquis accomplis. Sauf que contre toute attente et à travers leurs allégations, certaines parties étrangères oublient que «la Tunisie est un pays souverain et que sa souveraineté appartient au peuple et qu’il était hors de question d’interférer dans ses choix qui émanent de la volonté du peuple».

Parées et agrémentées de contrôle et de recommandations dénaturés et pas à leur place, les dernières déclarations ont orienté l’entretien avec le Président de la République dans le sens contraire. Des fois, les dérapages ont la même racine que la fatalité.

Privée de discernement, ces parties étrangères tombent parfois dans leurs travers. Le réflexe acquis reflète une confusion dans les appréhensions et les interprétations des messages. C’est une grande déception de voir ces parties, pourtant accueillies à bras ouverts en Tunisie, manquer de clairvoyance et de perception, pour juger la réalité des choses telles qu’elles sont. Pareilles allégations, entachées d’un dérapage évident,  suscitent autant d’interrogations qu’elles dévoilent des intentions cachées et pas tout à fait innocentes.

Le peuple tunisien sait parfaitement que dans le cadre de la Constitution, la situation exigeait des mesures et des décisions exceptionnelles pour rectifier le processus démocratique et sauver le pays. La levée de l’immunité des députés, la suspension des activités du Parlement et la révocation du chef du gouvernement étaient inéluctables. Au moment où certaines parties étrangères s’adonnent à des jugements inappropriés, des partis politiques, fortement représentés à l’ARP, à l’instar notamment du PDL, se disent prêts à accorder les signatures des membres de leurs groupes parlementaires à la présidence de la République pour lui faciliter la dissolution, bien sûr par le biais d’un mécanisme constitutionnel, du Parlement et pour  l’organisation d’élections législatives anticipées. Une manière de déduire que les décisions et les mesures du 25 juillet ont rendu au peuple tunisien sa souveraineté.

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